Robe sans limite

Catégorie : Vêtements

Robe qui est encrée dans la terre et qui s'élève dans le ciel dans le mouvement des feuilles d'eucalyptus.

Elle existe!

 

Le sens du corps Le cri de la vie est notre première expression et je pense qu’à partir de là notre énergie, notre énergie nous invitent à exister et à résister.

J’ai besoin de vivre avec le corps sculpture, le corps noyau, le corps cœur. Du noyau dur partent les formes sculpturales. Parfois elles ont une colonne vertébrale.

Je me suis exercée à l’équilibre et au mouvement grâce à la danse.

L’aplomb, l’équilibre, le déséquilibre dans le mouvement m’interpellent.

Ma démarche, tente de construire mentalement pour exprimer l’instant du mouvement, le rythme, la cadence musicale des formes entre elles.

Les éoliennes sont arrivées en trois personnages sur le toit d’une tour… Le caractère humain de cette quête m’a permis de réaliser une sculpture physique de la personnalité comme : La dépression, A cœur ouvert, Les nœuds, Le frémissement, La fragilité, Le couple, La danse, La légèreté de l’être.

Puis les éléments Totem -mémoire ont pris forme ainsi que L’esprit des formes, Au cœur de l’être, Flux et reflux, L’écorce.

La matière pour libérer, pour rendre plus vivante l’expression. Le vêtement-carapace, vêtement-armure, protecteur se crée, dans le même temps une période assez longue où j’avais besoin de rentrer dans le vêtement pour être. Avec le textile, le mouvement, créateur de forme existe, mais le textile « matière à vivre », magnifie le corps. On ne dit pas « que tu es belle » mais « que ta robe est belle ! » Je n’étais pas un être personnel mais un être déguisé ! Je pouvais me cacher derrière cette identité !

 

Je fabrique des rêves, je construis des histoires ! En les rendant plus vivantes, elles deviennent miennes, une frontière concrète entre le rêve et la réalité.

 

Je sculpte le tissu, découpe, mutile et apprivoise sa matière, sa densité pour permettre un vêtement-peau laissant respirer et habiter le corps. J’invente ses rythmes, ses forces, son histoire, comme dans la sculpture et je suis impressionnée par la trace qu’il marque de dos, quand il s’éloigne du corps prenant sa forme dans la pensée ; mémoire ! Après une rupture presque mortelle, mon corps est resté un corps pensant et j’ai gagné l’importance de l’âme… J’ai pris conscience que le corps nu, était le noyau dur.

J’ai fusionné ma création, j’ai repris les sources d’une vie où la circulation des feuilles d’eucalyptus était la mémoire du flux et du reflux ; trace de massage qui m’a redonné ma peau.

Puis, La robe vivante sans limite. Et La robe écorce … d’eucalyptus. « Perdre sa vieille peau pour renaître ! » C’est ici que je prends la forme /fond C’est le vêtement-peau. Cette peau aime le toucher, les sensations. Le corps devient sculpture par le vêtement. Un passeur d’idées. Etre bien en soi.

Ce qui veut dire que le fond de la forme est l’expression d’un mouvement central vers l’extérieur. La puissance de ce mouvement se devine par l’intériorité du noyau dur, du début de la vie ou de la naissance.